Source: AfriqueSur7

Malgré les efforts du gouvernement, les violences basées sur le genre (VBG) demeurent préoccupantes. A titre d’exemple, du 1er novembre 2021 jusqu’au 30 mars 2022, le CNDH a documenté 79 cas de VBG dont 25 cas de viol, 22 cas de violences physiques, 15 cas de violences psychologiques, 14 cas de violences conjugales et 3 cas de mariage forcés.

Dans le cadre de la répression judiciaire à l’encontre des coupables de VBG, les arrangements à l’amiable constituent des obstacles qu’il faut lever impérativement en vue de renforcer la protection des droits des victimes. Un atelier, qui s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de l’administration de la justice sur toute l’étendue de son territoire national et de la protection des droits de la victime en matière de VBG, regroupe une quarantaine de membres de la chambre, des rois et chefs traditionnels.

Cet atelier, qui se tient les 18 et 19 mai à Yamoussoukro, contribuera à la sensibilisation des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire sur les questions de genre, les dispositions qui répriment les VBG, les acteurs de la chaîne pénale et leur compétence et enfin, les initiatives à déployer pour renforcer la collaboration entre les acteurs de la lutte contre les VBG.

“Dans le cas d’un viol commis par un proche, membre de la famille ou membre de la communauté villageoise, ethnique ou religieuse connu de la victime, des populations se font justice ou ont recours au règlement à l’amiable. Cette situation contribue à banaliser la souffrance des victimes et les rend plus vulnérables qu’elles ne le sont déjà”, explique la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Mme Namizata Sangaré.

Poursuivant, elle a rappelé que la Constitution prévoit en son article 5 que “L’esclavage, la traite d’êtres humains, le travail forcé, la torture physique ou morale, les traitements inhumains, cruels, dégradants et humiliants, les violences physiques, les mutilations génitales féminines ainsi que toutes les autres formes d’avilissement de l’être human, sont interdits.”

Saluant à sa juste valeur l’organisation de cet atelier, le président de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels (CNRCT), Awoulae Tanoé Amon Paul Désiré, a indiqué que l’institution qu’il préside a plusieurs missions de règlement non-juridictionnel des conflits dans les villages et entre les communautés, et l’atelier s’inscrit dans la ligne droite des objectifs de la CNRCT.