Source: GuineeNews.org

Il s’est tenu le mercredi 27 avril 2022 une conférence de presse sur le sommet mondial des filles tenue au Togo en 2021. C’est une initiative de l’ONG Plan International. L'événement hybride (en ligne et en présentiel) a rassemblé des milliers de filles et de nombreux autres acteurs politiques, sociaux, économiques et culturels de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ayant à cœur la résolution des problématiques qui minent le plein épanouissement des filles et des jeunes femmes.

 

A Conakry, c’est Médard Ouisanvi, Directeur Pays adjoint chargé des opérations de Plan International Guinée qui a reçu des mains des jeunes le mémorandum qui rassemble un peu les recommandations issues du sommet mondial des filles 2021 au Togo. “Notre institution présente à ce sommet et ayant pris le leadership, s’est rendu disponible et s’engage pour continuer à faire le plaidoyer auprès des autres institutions pour accompagner le mouvement des jeunes, particulièrement des filles, et prendre également l’engagement pour demeurer aux côtés des jeunes pour que toutes les recommandations résumées dans le mémorandum soient appliquées. Il est question pour nous d’accompagner les jeunes dans la dynamique qu’ils ont choisie pour que l’impact attendu dans les communautés surtout au niveau des filles en terme d’éducation, en terme de sensibilisation des jeunes filles puissent être atteintes comme objectif”, a-t-il rappelé.

Dans son intervention, Hadja Aissatou Barry, cheffe de cabinet du ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables a déclaré que ce mémorandum qu’elle vient de recevoir, sera présenté au Gouvernement de la Transition et au Président de la République à travers son département afin que les recommandations puissent être prises en compte.

Pour sa part, Kadiatou Konaté, Directrice Exécutive du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée a précisé que ce mémorandum a été élaboré par le mouvement des jeunes du sommet mondial des filles 2021 au Togo.
D’après elle, il s’inscrit dans le cadre de la promotion des activités allant dans le sens de la promotion et de la protection des filles à travers le monde. “L’année dernière, le Togo a abrité la troisième édition du sommet mondial des filles où Lomé a été la capitale mondiale des filles. Depuis, nous nous sommes réunis pour suivre ensemble les engagements pris par les différentes parties prenantes présentes à ce sommet mondial des filles”, a-t-elle indiqué en substance.

Il faut par ailleurs rappeler qu’à travers ce document, les filles appellent dans un premier temps les gouvernements et organisations internationales à respecter leurs engagements pris durant ce sommet, et dans un second temps s’engagent à appuyer dès à présent la mise en oeuvre des recommandations formulées durant ce sommet pour la promotion et la matérialisation des droits des filles.

Au niveau de l’Etat, elles ont plaidé pour rendre davantage accessible les méthodes contraceptives à travers la gratuité et la disponibilité des produits contraceptifs; rendre plus accessibles les serviettes hygiéniques chez les filles en milieu scolaire, extra-scolaire et même en zone rurale; l’intégration de l’éducation sexuelle complète dans le programme scolaire et extra-scolaire des pays; garantir la prise en charge gratuite et holistique des victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG) sur toute la chaîne de protection; veiller à la vulgarisation des textes de lois en faveur de l’égalité des sexes au niveau local et national.

En ce qui concerne les organisations des jeunes, elles devront par leurs actions rencontrer les différents gouvernements pour présenter les recommandations des filles du sommet; obtenir un fond régional d’accompagnement des victimes de violences faites aux filles; appuyer les Etats dans la vulgarisation des textes de lois en faveur des droits des filles au niveau de leurs pairs; favoriser la mise en place et la continuité d’un mouvement post-sommet pour le suivi des actions et engagement pris par toutes les parties prenantes; assurer la communication à travers les médias sur les actions post-sommet; organiser de manière trimestrielle une rencontre virtuelle d’échange entre le bureau régional de Plan International en Afrique de l’Ouest et du Centre et les jeunes pour faire le point sur l’état de la mise en oeuvre des recommandations.

Au niveau des institutions internationales, il est question pour les filles de favoriser la mise en place d’un mouvement mondial de jeunes pour les actions post-sommet, de faciliter l’implication des organisations de jeunes dans la mise en place du parlement des jeunes de la CEDEAO, d’organiser une rencontre post-sommet entre les jeunes délégués de chaque pays pour analyser et évaluer le niveau de réalisation des actions et engagements entrepris lors du sommet, investir davantage dans le secteur éducatif en subventionnant les programmes de formations, en renforçant les capacités des acteurs de l’éducation, en mettant à disposition les outils nécessaires et de qualité, en créant ou veillant à l’actualisation des programmes de formations, d’une part et d’autre part, de financer les initiatives des jeunes qui s’inscrivent dans le cadre des activités post-sommet, financer la réalisation des activités de sensibilisation au niveau communautaire sur les VBG et l’hygiène menstruelle, poursuivre la distribution des kits hygiéniques dans les pays.